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Grossesse non désirée

Risque de grossesses et contraception défaillante

Il peut arriver lors de rapport sexuel que la contraception soit défaillante et que le risque de grossesse soit bien réel. Plusieurs méthodes de contraception d’urgence permettent de réagir rapidement pour éviter une grossesse non désirée, on parle souvent de la «pilule du lendemain», mais il est aussi possible de se faire poser un stérilet en cuivre.


Comment savoir lorsqu’un risque de grossesse est possible?

Ces différents problèmes de contraception peuvent entrainer une grossesse non désirée, il faut donc agir rapidement :

  • Rapport sexuel sans protection
  • Préservatif déchiré ou ayant glissé
  • Contact entre le sperme et le vagin en cas de stimulation réciproque (petting)
  • Coïtus interruptus (pénis retiré du vagin de la femme juste avant l’éjaculation)
  • Liquide séminal issu du pénis de l’homme dans le vagin de la femme
  • Oubli de la pilule (contraceptif hormonal)
  • Diarrhées ou vomissements après la prise de la pilule
  • Anneau vaginal resté plus de 3 heures hors du vagin
  • Diaphragme mal positionné
  • Ejection du stérilet
  • Rapports sexuels forcés et sans protection
  • Autres situations de contraception peu claires ou peu sûres

 

Comment réagir?

En cas de risque de grossesse non désirée, il faut utiliser une méthode de contraception d’urgence. Demandez conseil avant de choisir la méthode la mieux adaptée à votre situation auprès de votre médecin ou d’un centre de conseil et planning familial, ou encore dans une pharmacie.

Les différentes méthodes de contraception d’urgence:

  • La contraception d’urgence hormonale (« pilule du lendemain »)

Cette unique pilule est disponible sans ordonnance dans toutes les pharmacies, dans la plupart des centres de consultation en santé sexuelle et planning familial ou auprès d’un médecin. De préférence la pilule doit être prise dans les 72 heures, mais elle a encore quelque efficacité jusqu'à 120 heures (5 jours) après le rapport.  
Plus elle est prise rapidement, plus elle est efficace, elle permet d’empêcher une grossesse de s’installer.

Il existe deux sortes de contraception d’urgence hormonale:

    • à base d’acétate d’ulipristal UPA (Marque: ellaOne®)
    • à base de lévonorgestrel LNG (Marque: NorLevo®, Levonorgestrel Sandoz®)
  • La contraception d’urgence mécanique (Dispositif intra-utérin DIU / stérilet au cuivre)

La pose d’un DIU (stérilet) au cuivre par un médecin jusqu’à 120 heures après un rapport sexuel non protégé permet d’empêcher une grossesse non désirée. Cette méthode est recommandée surtout lorsque le stérilet est choisi comme méthode régulière de contraception et restera en place. Cette méthode permettra alors d’avoir une contraception sûre par la suite, mais il est préférable d’avoir réfléchit à ce choix de contraception avant, sachant que le stérilet restera en place pour 3 à 5 ans.

Plus d’informations sur le stérilet en cuivre (mettre le lien de l’autre article là-dessus sur le site ?)

 

Comment agit la contraception d’urgence?

  • La contraception d’urgence hormonale:
    elle va bloquer ou retarder l’ovulation, dans le but qu’aucun spermatozoïde ne puisse féconder un ovule.
  • La contraception d’urgence mécanique (DIU / stérilet au cuivre):
    elle va entraver la mobilité des spermatozoïdes, leur viabilité ainsi que leur capacité à féconder un ovule.

Ce que la contraception d’urgence ne fait pas:

  • La contraception d’urgence ne protège pas d’une grossesse lors de relations sexuelles à risque après la prise de la «pilule du lendemain». 
    Par conséquent, après la prise de la contraception d’urgence hormonale («pilule du lendemain»), il convient d’utiliser une méthode de contraception sûre. Il est possible alors d’en parler avec son médecin ou dans un centre de consultation en santé sexuelle et planning familial.
  • La contraception d’urgence ne protège pas des infections sexuellement transmissibles (IST). Pour s’en protéger, il existe les règles de safer sex:
    • Pas de pénétration (vaginale ou anale) sans préservatif;
    • Pas de sperme, pas de sang menstruel dans la bouche;
    • En cas de symptômes grippaux après des rapports sexuels non protégés, de démangeaison, de brûlure ou d’écoulement, consulter immédiatement un médecin.
  • La contraception d’urgence ne peut pas interrompre une grossesse déjà présente.


Vomissements ou diarrhées après la prise de la contraception d’urgence hormonale

Si des vomissements ou des diarrhées se produisent dans les 3 heures qui suivent la prise d’une contraception d’urgence hormonale, il faudrait reprendre un nouveau comprimé. Le mieux est de tout de suite reprendre contact où l’on avait pris la première contraception hormonale d’urgence.

Menstruation suivant la contraception d’urgence hormonale

Après la prise d’une contraception d’urgence hormonale, vos prochaines règles peuvent arriver plus tôt ou plus tard que prévu, des petits saignements peuvent aussi apparaître. En cas de retard (plus d’1 semaine après le délai prévu), être moins longues ou moins abondante que d’habitude, il faut faire un test de grossesse ou contactez son médecin. Vous pouvez faire un test de grossesse à la pharmacie, chez votre médecin ou auprès des centres de consultation en santé sexuelle et planning familial. De plus, des tests de grossesse sont également disponibles en droguerie, dans les grands magasins ou les distributeurs Selecta.

Grossesses non désirées:

Pourtant les règles ne viennent pas...
et/ou vous éprouvez des nausées, un gonflement des seins, vous craignez d'être enceinte sans l'avoir voulu et vous envisagez une interruption de grossesse ? Faites rapidement un test de grossesse (pharmacie, médecin) pour avoir la certitude.

Parlez-en avec une personne qui a toute votre confiance... 
Ou adressez-vous à un centre de planning familial, si vous désirez parler avec une personne neutre. 
Les conseillères des centres sont tenues au secret professionnel. Elles vous aident à arriver à une décision autonome, vous offrent un accompagnement, mais aussi une aide si vous décidez de garder la grossesse.

Vous êtes mineure? Il est bien sûr préférable que vous puissiez parler à vos parents. 
Leur consentement à l'interruption de grossesse n'est pas obligatoire. 
Mais la consultation d'un centre de consultation est obligatoire pour les mineures de moins de 16 ans.
  

Vous êtes la seule personne à pouvoir juger de ce que représente une grossesse non désirée dans votre vie. Selon le régime du délai, la décision d'interrompre ou de poursuivre votre grossesse vous appartient à vous seule, dans les 12 premières semaines (à compter du premier jour des dernières règles). Ne vous laissez pas imposer quoi que ce soit. Prenez votre temps pour arriver à VOTRE décision, mais ne perdez pas du temps inutilement.

Après la 12ème semaine l'interruption de grossesse n'est autorisée que lorsqu'un médecin constate une menace grave pour la santé physique ou psychique de la femme. Le danger devra être d'autant plus grave que la grossesse est avancée. L'avis d'un deuxième médecin n'est pas nécessaire. Certains hôpitaux et médecins privés demandent cependant que la femme s'entretienne avec un psychiatre. 
Peu d'hôpitaux et de médecins pratiquent les interruptions de grossesse après la 14ème semaine (à moins qu'il y ait malformation foetale).
      

Vous avez décidé d'interrompre la grossesse
Adressez-vous immédiatement à un médecin ou au service gynécologique d'un hôpital. Demandez une consultation le plus rapidement possible - plus l'intervention peut se faire tôt, mieux c'est. 
Lors de la première consultation, une échographie sera très probablement faite pour établir l'âge exact de la grossesse. 

Attention: beaucoup de femmes éprouvent des émotions troublantes en regardant l'écran. Si vous ne désirez pas voir les images, exigez qu'on détourne le moniteur.

Le médecin est tenu par la loi de vous informer et de mener avec vous un entretien approfondi. Vous recevez un dossier d'information et vous devez signer une demande écrite.

Si moins de 49 jours se sont écoulés depuis le premier jour des dernières règles, vous pouvez choisir entre la méthode médicamenteuse (Mifégyne, RU486) ou chirurgicale de l'IVG.
      
Les coûts
Les coûts de l'intervention sont remboursés par l'assurance-maladie (après déduction de la quote-part et de la franchise de l'assurée). Les coûts varient selon la méthode de l'intervention, l'endroit où elle se fait, selon qu'elle se fait en ambulatoire ou avec une hospitalisation et selon le stade de la grossesse (600 - 3'000 francs, même plus pour des interruptions tardives).

Source: www.svss-uspda.ch 

MAJ 05.09.2018

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