Article proposé par
le CIC - Centre Intercantonal d'Information sur les Croyances
Souvent des parents ou des proches appellent le Centre intercantonal d’information sur les croyances pour demander si le groupe religieux que fréquente leur enfant, leur ex-conjoint-e ou leur collègue est une secte. Ils ne connaissent pas vraiment ce groupe, mais ils ont entendu dire qu’il se passait des choses bizarres ou que le responsable se prenait pour un gourou. Parfois ils ont lu sur internet des témoignages mettant en garde contre ce mouvement. Leur inquiétude est d’autant plus vive que les médias présentent régulièrement la Suisse comme le paradis des sectes… Il est vrai que la Suisse connaît une diversité religieuse croissante depuis une trentaine d’années. L’immigration et la liberté de croyance ont également engendré de nouvelles pratiques religieuses. Une étude universitaire a recensé plus de 5’000 groupes religieux en Suisse.
Combien de sectes parmi ces milliers de groupes ? Impossible à dire ! Ni la Confédération, ni aucun canton suisse ne tiennent à jour une liste de mouvements religieux qualifiés de sectes.
Le Centre intercantonal d’information sur les croyances estime qu’il est cependant légitime de se demander quels sont les problèmes auquel s’expose une personne qui fréquente un mouvement religieux. Des spécialistes ont par exemple relevé des conduites à risque en ce qui concerne la santé, des promesses financières non tenues, l’obligation d’accomplir un travail bénévole, le caractère autoritaire du responsable, des avances sexuelles inappropriées, un manque de transparence financière, des décisions prises de manière non démocratique, des risques de divorces, des problèmes d’éducation, des inégalités arbitraires entre hommes et femmes, des rapports conflictuels avec la société, etc.
Mais l’influence d’une organisation sur ses membres, qu’elle soit religieuse, sportive ou politique n’est jamais que négative. Elle peut engendrer des exclusions familiales mais aussi offrir une source de réconfort pour une personne isolée ou dévalorisée. Elle peut fragiliser un enfant mais aussi le renforcer. Elle peut être très controversée dans un pays, mais pas dans d’autres. Mais il convient surtout de souligner que, chaque organisation religieuse ou spirituelle, qu’elle soit controversée ou non, est unique.
Affirmer qu’un mouvement est une secte est donc peu utile et peut s’avérer discriminant. Il est plutôt conseillé de s’informer sur les pratiques et les croyances d’un groupe avant de porter un jugement.
Le Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC) a justement été créé pour offrir gratuitement à la population des informations très complètes sur les groupes religieux actifs en Suisse. Sans jugement de valeur, le CIC vous renseignera par exemple sur le courant religieux auquel appartient tel groupe, sur ses croyances, ses pratiques et ses interdits, sur son histoire et ses controverses, sur la vie du fondateur ou encore sur les reproches qui lui sont adressés. Ce sont surtout ce type de renseignements qui permettent de connaître et d’évaluer un groupe.
Depuis 2002, le CIC recense témoignages, articles de presse, jugements de tribunaux et articles scientifiques. Si vous êtes inquiets au sujet d’un groupe religieux, si vous cherchez des conseils ou une documentation particulière, contactez le Centre intercantonal d’information sur les croyances. Vous pouvez aussi aider le CIC à enrichir sa documentation en lui faisant part de vos témoignages. La confidentialité est garantie.
Centre intercantonal d’information sur les croyances,
27, Boulevard Helvétique, 1207 Genève
Tél. : 022 735 47 50
info@cic-info.ch
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Salle de consultation ouverte au public de 9h30 à 18h
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