Manger local et de saison

Manger local et de saison

Notre expert
Manger local et de saison

«Va et découvre ton pays» : la devise des amoureux des saveurs du moment

 © Florence Pictet

Le printemps marque le retour sur les étals d’une série de légumes et fruits cultivés près de chez nous : radis, ail des ours, asperge, rhubarbe.
C’est ensuite une symphonie estivale en rouge et vert: fraises, cerises, haricots, petits pois, courgettes. Pruneaux, poires et courges annoncent l’automne.
Puis vient l’hiver, on délaisse alors les crudités au profit des soupes et autres potées bien chaudes.

Ce n’est pas un hasard si « manger local » revient au goût du jour. Acheter des produits de saison issus de la région ou du pays est un gage de fraîcheur et d’alimentation diversifiée. Finis les mêmes repas à longueur d’année. C’est aussi l’occasion de faire d’intéressantes (re)découvertes. Le topinambour, par exemple, est de nouveau très tendance.

En plus de soigner ses papilles, privilégier les produits de saison permet d’économiser des centaines voire des milliers de kilomètres de transport. Inutile de détourner des cours d’eau pour alimenter des systèmes d’irrigation ou de recourir aux serres à tout va, avec la dépense de chauffage que cela implique. Ces gains ne sont pas négligeables à l’heure du réchauffement climatique et de la prise de conscience que les ressources de notre planète ne sont pas illimitées (eau, pétrole).

Dans son livre « Pourquoi manger local ? », René Longet rappelle que la proximité constitue un enjeu énergétique, qualitatif et social. Cela ne signifie pas renoncer aux bananes et aux oranges, qui ne poussent que sous des cieux plus cléments, mais se demander si cela vaut vraiment la peine d’acheter des fraises en février alors que celles estampillées « suisse » seront disponibles quelques semaines plus tard.

C’est aussi se demander quelle agriculture et quel type d’aliments nous voulons dans nos assiettes. « S’alimenter, c’est d’abord choisir : choisir que planter, que récolter, que préparer… ». La nourriture est le reflet d’une histoire, d’une tradition, d’un terroir, de préférences culinaires. Sans oublier sa dimension affective. Ne dit-on pas que « l’amour passe par l’estomac » ?

Pour en savoir plus :
René Longet, « Pourquoi manger local ? », Editions Jouvence, 2006
L’Association des Paysannes Vaudoises, une association impliquée dans cette thématique : www.paysannesvaudoises.ch
Un portail généraliste : www.agriculture.ch

Commentaires





Coups de coeur de la semaine

A lire
Nos partenaires